Et la santé ?

Épisode n°1

Un article très intéressant évoquant le manque d’éléments pour mesurer l’impact sanitaire du déploiement de la 5G. On y parle notamment des ondes millimétriques qui sont bien différentes de celles utilisées actuellement pour le réseau 4G. Annie Sasco, médecin épidémiologiste ayant travaillé au CIRC, à l’INSERM et à l’OMS y fait part de ses inquiétudes : « Balancer une nouvelle exposition radiofréquence jamais testée sur l’ensemble de la population humaine, c’est faire un pari dangereux. D’autant qu’un cancer ne se développe pas du jour au lendemain. Il faut au minimum dix ans pour en voir les effets. Prenez l’exemple de l’amiante : il faut attendre quarante ans avant le développement d’une tumeur. » On y rappelle également que l’étude Interphone, réalisée en 2010 avec le CIRC, avait montré un risque accru pour les utilisateurs intensifs de téléphones portables, notamment les jeunes. Bien que ces résultats aient été contestés en raison de biais méthodologiques, c’est tout de même à la suite de ce travail que l’OMS a décidé de la classification des ondes électromagnétiques comme «cancérogènes possibles pour l’Homme». Cette étude avait également conduit à la coordination d’un nouveau projet, MobiKids, financé par l’Union européenne, pour étudier le risque de tumeurs cérébrales lié à l’augmentation de l’utilisation du téléphone portable dans l’enfance et l’adolescence… Cela fait longtemps que l’étude est terminée mais il n’y a pour le moment aucune publication des résultats de recherche…

La conclusion est laissée à Sophie Pelletier, présidente de Priartem : «On sait que les ondes ont un impact sur notre cerveau. On a des personnes qui manifestent des troubles de l’électrosensibilité qui sont reconnus par l’ANSES. Les clignotants s’allument partout et pourtant, on continue cette fuite en avant vers toujours plus d’ondes dans notre environnement.»