Réflexions sur le paysage
La Convention européenne du paysage, adoptée le 20 octobre 2000, est un traité du Conseil de l’Europe, visant à mieux prendre en compte et protéger les paysages. Elle encourage la mise en place d’Atlas du paysage. Un Atlas régional a ainsi été créée pour la région Auvergne Rhône Alpes.
Suivant ce dernier, notre territoire est classé dans la catégorie paysages ruraux-patrimoniaux.
Parmi les objectifs qui en découlent pour les politiques publiques il y a :
– Identifier les caractéristiques identitaires fortes (trames paysagères, architecture, petit patrimoine…) en vue de leur préservation,
– Soutenir les actions spécifiques de reconquête de paysages patrimoniaux (terrasses, bocages, vignes…),
– Développer une multifonctionnalité alliant la production et le tourisme (vente directe, artisanat local…)(Avouons qu’avec une antenne ça le fait quand même beaucoup moins bien…)
Et à la liste des moyens recensés l’on peut trouver :
– Plans et chartes de paysage,
– Zones agricoles protégées (ZAP),
– Volet paysager des chartes et contrats de pays,
– Renforcement de la prise en compte des paysages dans les PLU par des prescriptions paysagères et architecturales fines adaptées au contexte patrimonial local,
– Mise en place pour les villages remarquables d’outils spécifiques de gestion et de mise en valeur du patrimoine bâti : ZPPAUP (remplacé depuis 2016 par Site patrimonial remarquable), OPAH….,
– Actions culturelles de valorisation des paysages et du patrimoine : information locale, inscription dans les guides, routes à thèmes, etc,
– Actions de conseil architectural et paysager en amont de tous travaux (CAUE, paysagistes,architectes-urbanistes).
Bref si la volonté communale suit, il est possible de tenter de mettre en place beaucoup de chose sur le hameau de Graves en particulier et plus largement sur la commune… tant que les constructions nouvelles ne viennent pas rendre impossible toute préservation historique et paysagère.
La question est et reste : que voulons nous ?
Un monde avec plus de machines pour remplacer l’irremplaçable travail et œil humain comme comme cela nous est vendu grâce aux merveilles technologiques, avec la promesse d’outils nous permettant d’acheter toujours plus vite et partout ce que ces mêmes outils jugeront bon pour nous, des livraisons par drones ou encore la voiture autonome de l’individu lambda que l’on nous promet sachant très bien qu’elle ne sera destinée qu’à une infime proportion de déjà très riches ? Oui… sauf que rien de cela n’est viable. Les inégalités s’accroissent et cette utopie du tout robot serait possible (je n’ai pas dis enviable) dans un monde aux ressources infinies. Cela j’espère n’est plus à démontrer : non ce n’est pas le cas !
Les temps changent, nous prenons de plus en plus conscience de l’impact de notre mode de vie tant au niveau social, environnemental qu’économique. Si la commune veut poser des actes forts allant dans le sens d’un changement plus cohérent, en accord avec les préoccupations d’un nombre grandissant d’individus de par le monde entier : c’est le moment !