Le numérique (dé)matérialisé ?
On commence à entendre, très timidement, que le numérique est une ressource non renouvelable et qui risque d’être bientôt épuisée. On a du mal à y croire et à l’entendre tellement tout cela peut nous paraître insensé et pourtant… La fabrication de tout ce qui permet, aux téléphones par exemple, de fonctionner, consomme énormément de ressources dont certaines sont en cours d’épuisement.
Quasiment aucun recyclage n’existe et, dans tous les cas, il est complexe. Pour nous permettre de continuer à profiter raisonnablement des avantages considérables que revêtent nos nouvelles technologies, comme internet, il faudrait changer totalement nos modes de fonctionnement afin de réutiliser toujours plus nos ordinateurs, smartphones ou écrans. Car c’est bien la phase de fabrication la plus grande consommatrice d’énergie mais qui, de chez nous, ne se voit que très peu.
Concernant l’épuisement, on l’a vu il y a peu dans le secteur automobile où Volkswagen par exemple a annoncé début 2021 une baisse de 100 000 unités de voitures électriques par rapport à ses objectifs. Cela est dû à l’approvisionnement en semi-conducteurs fabriqués à partir de silicium métal. Et dans ce domaine le secteur du numérique est bien gourmand. Les demandes toujours croissantes en téléphonie mobile exacerbent cette grande difficulté qui n’est que le prémisse à une course folle et chronique entre offre et demande, impliquant des matières précieuses, rares et non renouvelables !
Il va sans dire que déployer la 5G dans un tel contexte est une aberration a bien des égards…
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